Blessé mais pas abattu ! C’est tout à fait compréhensible de vouloir continuer à bouger, même en cas de blessure. Cependant, il est essentiel de trouver le bon équilibre entre repos et activité pour favoriser une guérison optimale et éviter d’aggraver la situation.
Pourquoi ne pas s’arrêter complètement ?
- Atrophie musculaire: Le repos prolongé peut entraîner une perte de masse musculaire, ce qui peut allonger le temps de récupération. On peut estimer la perte à 1% par semaine en moyenne.
- Limiter la perte des qualités neuro musculaires: force, expansivité, coordination. La perte de force est estimée entre 2 et 4 % par semaine.
- Maintien de la forme cardiovasculaire: Une activité physique modérée peut aider à maintenir votre condition physique générale.
- Bien-être mental: L’exercice physique est un excellent moyen de réduire le stress et d’améliorer l’humeur, ce qui est particulièrement important pendant une période de convalescence.
Comment adapter son entraînement ?
- Écouter son corps: La douleur est un signal d’alarme. Si une activité vous fait souffrir, arrêtez immédiatement. Observez les réactions de votre corps après une séance (plus ou moins mal, progression, régression, intensité supportée…) et s’adapter en fonction.
- Consulter un professionnel de santé: Un médecin ou un kinésithérapeute pourra vous donner des conseils personnalisés en fonction de votre blessure et de son évolution. Diagnostic, traitement, durée d’indisponibilité, les différentes étapes avant la reprise complète du sport et les exercices à privilégier.
- Alterner les phases d’effort et de repos: Intégrez des jours de repos complet dans votre programme d’entraînement.
- Travailler les autres groupes musculaires: Vous pouvez renforcer les muscles non touchés par la blessure. Ainsi si vous avez une blessure sur le haut du corps vous pouvez faire du vélo, à l’inverse si vous avez une lésion musculaire au niveau des jambes rien ne vous empêche de travailler les bras, les épaules, les abdominaux ou encore le dos. Il conviendra simplement d’adapter les positions et les exercices. Pour cela, il est préférable de ce faire accompagner par un professionnel.
- Découvrir et tester d’autres formes d’entraînement: électrostimulation, blood flow restriction, renforcement musculaire en piscine…
- Intérêt de l’entraînement croisé: si vous êtes blessé uniquement d’un côté du corps vous pourrez solliciter le même groupe musculaire de l’autre côté et l’influx nerveux provoqué par la contraction musculaire va permettre indirectement d’entrainer le côté lésé, c’est ce qu’on appelle l’entraînement croisé.
Adapter son régime alimentaire
- Afin de permettre la cicatrisation tissulaire: L’apport des protéines est essentiel (voir article sur les différentes sources de protéines )
- Les apports caloriques doivent être proportionnels à la baisse de dépense énergétique. On apportera donc une attention toute particulière aux apports glucidiques qui devront être limités.
Important: Chaque blessure est différente. Il est crucial d’adapter votre programme d’entraînement à votre situation spécifique.
Les risques à ne pas négliger
- Aggravation de la blessure: Si vous ne vous arrêtez pas ou si vous reprenez votre activité trop tôt ou de façon trop intensive, vous risquez de retarder votre guérison.
- Nouvelle blessure: En n’écoutant pas votre corps vous allez générer des compensations et potentiellement des blessures à un autre endroit de votre corps.
La blessure fait partie de la vie d’un sportif, et si cette dernière peut paraître handicapante dans un premier temps. Elle permet souvent au corps de se reposer, récupérer, travailler ses points faibles et revenir plus fort. Ainsi, maintenir un rythme d’entraînement lorsqu’on est blessé est possible, mais cela doit se faire de manière progressive et en accord avec l’avis d’un professionnel de santé. La patience et l’écoute de votre corps sont essentielles pour une récupération réussie.
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